Les plastiques sont partout. Et les plastiques s’accompagnent de déchetsplastiques.D’après l’OCDE, si nous n’intervenons pas de toute urgence, nous allonsdroit vers une crise de 617 millions de tonnes de déchets plastiques.
Pour donner un ordre de grandeur, on estime que la Grande Pyramide de Giza pèse5 750 000 tonnes.
Par conséquent, si nous ne faisons rien, 107 grandes pyramides dedéchets plastiques nous attendent.
S’il y a bien une chose qui pourrait arrêter ce désastre, c’est une poignéede pièces de monnaie payées par les producteurs de matières plastiques au débutdes cycles de vie des plastiques.
L’OCDE a calculé que pour résoudre la crise des déchets plastiques, il nesuffit pas de s’intéresser à ce qu’il advient du plastique à la fin de sa vie. Nousdevons en fait examiner ce que nous pouvons faire au tout début.
Et ce que nous sommes en mesure de faire au tout début, c’est d’imposer unetrès petite redevance sur la production des polymères des matières plastiques.Cette redevance serait versée par ces mêmes sociétés tirant profit dessubstances chimiques des plastiques qui mettent en danger vos enfants et de lapollution plastique qui détruit notre environnement. Cette redevance porte lenom de prime polymère (« Polymer Premium »).
Avec nos partenaires clés, nous nous sommes penchés sur les chiffres pourconclure qu’il suffirait de 0,06 à 0,08 US$ par kilogramme.
Ceci étant, nous ne voulons pas faire rejeter TOUT le problème des déchetsplastiques sur ces sociétés, nous voulons simplement qu’elles assument leurpart équitable de responsabilité dans cette crise. Ces 6 à 8 cents parkilo prennent une dimension extraordinaire.
Pour seulement 6 à 8 cents, vous auriez du mal à acheter un simplesachet de thé à l’épicerie au coin de la rue. Mais cet argent pourrait aider175 pays du monde entier à réaliser leurs ambitions de conclure un vastetraité mondial contre la pollution plastique qui protège leurs citoyens et leurenvironnement.
La pollution plastique ne s’arrête pas simplement à la frontière.
Si nous nous limitons à protéger notre jardin, nos animaux continueront àsouffrir de la pollution plastique qui se répand à partir d’autres pays, toutcomme notre santé continuera à souffrir elle aussi des substances chimiques toxiques que les plastiques libèrent dans l’environnement.
Six à huit cents pour éviter une catastrophe de 617 000 000 tonnes dedéchets plastiques.